Découvrez comment aider votre bébé à trouver son pouce facilement !

Il n’y a rien de plus attendrissant qu’un bébé qui suce son pouce, une image qui évoque calme et tranquillité. Alors que certains nourrissons commencent à sucer leur pouce encore dans l’utérus et le retrouvent aisément après la naissance, d’autres semblent avoir du mal à le faire ou préfèrent une sucette.

Le besoin de sucer son pouce ou d’utiliser une sucette est un comportement tout à fait naturel chez le bébé, avec une intensité variable d’un enfant à l’autre. Ce besoin doit être pris en compte et compris. “Historiquement, les bébés étaient constamment portés, bercés, allaités dès leur réveil et dormaient auprès de leurs parents. Aujourd’hui, la pratique courante est de les placer dans des berceaux individuels, dans une pièce séparée, et de les nourrir toutes les trois heures, ce qui diffère grandement des conditions naturelles de l’espèce humaine”, note Caroline Delarette.

“Dans le ventre de la mère, le bébé est en sécurité, au chaud, bercé, en apesanteur, dans la pénombre et nourri en continu. À la naissance, il se retrouve dans un environnement froid, avec beaucoup de lumière, habillé et allongé dans un berceau, nourri de façon intermittente”, ajoute-t-elle. Ce changement radical peut être source de stress pour le nourrisson, qui va chercher à sucer frénétiquement pour libérer des endorphines et calmer son stress de la seule manière qu’il connaisse. “Un bébé qui est porté, bercé et nourri dès qu’il se réveille aura donc moins besoin de sucer son pouce, car il se sentira en sécurité”, conclut l’experte.

Certains bébés découvrent leur pouce dans l’utérus en suçant et en avalant le liquide amniotique. “Pour réussir à saisir son pouce, le bébé doit apprendre à coordonner ses mouvements dans cet environnement nouveau et soumis à la gravité. Cela devient possible généralement à partir d’un mois, bien que cela puisse prendre plus de temps pour certains, tandis que d’autres ne le feront jamais”, explique Caroline Delarette.

Il est parfois inutile de forcer un bébé à prendre son pouce ou une sucette s’il ne montre pas d’intérêt pour ces pratiques. Toutefois, si le bébé semble frustré en tentant de saisir son pouce, on peut l’aider doucement dans son geste. L’idéal reste de trouver des moyens de le calmer sans recourir systématiquement au pouce ou à la sucette.

“Il est essentiel de maintenir une continuité avec la vie in utero : le contact peau à peau, le portage, le co-dodo, l’alimentation à l’éveil initialement, puis à la demande, sont autant de pratiques qui peuvent réduire son stress”, recommande la puéricultrice. “Il est également important de reconnaître que les pleurs du bébé ne sont pas toujours un signe de détresse. Parfois, pleurer permet de libérer les tensions accumulées durant la journée et aide à leur traitement par le cerveau”, ajoute-t-elle. Il est crucial d’accompagner les pleurs du bébé et de le rassurer, sans forcément chercher à les stopper avec une sucette.

“Lorsque le bébé est allaité, il est conseillé de le mettre au sein non seulement pour l’alimentation, mais aussi pour le réconfort, le calme et l’endormissement”, suggère également Caroline Delarette.

“Dans un monde idéal, les bébés n’auraient pas besoin de moyens pour apaiser leur stress, mais parfois, faire face à un bébé qui pleure beaucoup est difficile, et les parents font de leur mieux”, observe Caroline Delarette. Elle recommande de privilégier le doigt du parent à sucer, surtout durant le premier mois de mise en place de l’allaitement.

“Plus tard, c’est au bébé de décider s’il souhaite sucer son pouce. C’est pratique car toujours à disposition, mais cela peut être plus difficile à contrôler et à arrêter. L’usage de la tétine, quant à lui, reste sous contrôle parental et est donc plus facile à gérer”, ajoute-t-elle. Il est aussi important de noter que le pouce comme la tétine peuvent affecter le développement des dents et de la mâchoire de l’enfant. Les dentistes recommandent donc de sevrer l’enfant de ces habitudes autour de 2 ou 3 ans.

Merci à Caroline Delarette, infirmière spécialisée en puériculture DE, consultante en lactation IBCLC, et consultante en accompagnement du sommeil.