Découvrez les Différents Types de Prématurité chez les Nouveau-nés!

par adm
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Qu’est-ce qui définit un bébé prématuré ? Quelle est la durée nécessaire de leur hospitalisation ? Y a-t-il des risques de séquelles permanentes ? Nous clarifions ces questions avec Raphaël Sebag, chef de clinique à l’hôpital Armand Trousseau à Paris.

La prématurité, qui survient avant la date prévue, est une source majeure d’inquiétude pour les futures mères en raison des risques associés pour le nourrisson.

Chez les bébés nés prématurément, 85 % sont considérés comme des prématurés modérés, 10 % sont des grands prématurés et 5 % sont classés comme très grands prématurés.

De 32 à 36 semaines d’aménorrhée : prématurité modérée

Un bébé est considéré en prématurité modérée s’il naît entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée (SA), soit entre 7 et 8 mois de grossesse. Avant 35 semaines, le bébé et sa mère doivent être transférés dans une maternité de type II équipée d’une unité de néonatalogie, ou directement dans une telle unité. Il est généralement moins à risque après la 35e à la 36e semaine. Dans la plupart des cas, il est simplement plus vulnérable, mais peut rester sur place, sous la surveillance du pédiatre de la maternité.

De 28 à 32 SA : grande prématurité

La grande prématurité concourt quand un enfant naît entre la 28e et la 32e semaine d’aménorrhée (entre 6 et 7 mois de grossesse). Il nécessite des soins spécifiques dans une unité de réanimation néonatale où il est transféré après sa naissance. S’il voit le jour dans une maternité de type III, il est soigné directement sur place.

Avant 28 semaines : très grande (ou extrême) prématurité

La très grande prématurité est déclarée lorsque la naissance survient avant la 28e semaine d’aménorrhée (moins de 6 mois de grossesse). Il est impératif que le nouveau-né soit transféré dans un service de réanimation néonatale, à moins qu’il ne soit né dans une maternité de type III, spécialisée dans la prise en charge des grands prématurés.

À partir de quelle semaine d’aménorrhée un bébé prématuré peut-il être pris en charge ?

« La prise en charge d’un nouveau-né prématuré est possible dès 24 semaines d’aménorrhée avec un poids minimum de 500 grammes. En deçà de ce stade et de ce poids, la prise en charge n’est pas envisageable en France », explique Raphaël Sebag, pédiatre chef de clinique à l’hôpital Armand Trousseau.

Quand un bébé cesse-t-il d’être considéré comme prématuré ?

La prématurité n’est plus considérée à partir de 37 semaines d’aménorrhée.

Différence entre les semaines de grossesse et les semaines d’aménorrhée

Pour déterminer les semaines d’aménorrhée (SA), il faut compter à partir du premier jour des dernières menstruations, alors que les semaines de grossesse (SG) sont calculées à partir de la date présumée de l’ovulation où la fécondation a eu lieu. Il y a donc un écart de deux semaines entre les deux.

Le terme semaines d’aménorrhée est plus utilisé par les professionnels de santé pour plus de précision.

Quelles sont les causes d’un risque ou d’un accouchement prématuré ?

Différents facteurs peuvent induire un accouchement prématuré. Parmi eux :

  • une infection chez la mère (au niveau vaginal, urinaire ou dentaire) ou chez le futur bébé (la chorioamniotite étant la plus connue) ;
  • une grossesse multiple ;
  • l’hypertension artérielle ;
  • le diabète ;
  • les anomalies utérines (telles que le placenta praevia pouvant entraîner une hémorragie) ;
  • la position du placenta ;
  • la rupture prématurée des membranes ;
  • le surmenage de la mère ;
  • un événement tragique.

Quelle est la durée d’hospitalisation d’un bébé prématuré ?

« La durée d’hospitalisation varie en fonction du poids et de l’état de santé de l’enfant. Un poids de 2 kg est le seuil que le nouveau-né prématuré doit atteindre pour pouvoir quitter l’hôpital. Il doit également être autonome sur les plans digestif, cardiaque et respiratoire. Étant donné qu’il est sous surveillance continue, il faut s’assurer qu’il ne présente plus de phénomènes tels que des désaturations ou des ralentissements cardiaques, sinon il pourrait nécessiter un séjour prolongé », souligne le pédiatre.

Lorsque les conditions cardiorespiratoires des enfants prématurés sont stables, certaines maternités permettent un retour à domicile plus précoce, à condition de bénéficier d’une hospitalisation à domicile.

Qu’est-ce que l’âge corrigé ? À quelle date se réfère-t-on pour évaluer le développement de l’enfant ?

« Jusqu’à 2 ans, pour comparer le développement d’un enfant prématuré aux normes correspondant à son âge, il faut ajuster son âge en prenant en compte sa prématurité. Ainsi, on soustrait le nombre de semaines de prématurité à son âge chronologique (calculé depuis sa date de naissance) », précise le pédiatre.

Pour illustrer, prenons un exemple concret : un nourrisson prématuré né le 1er septembre, alors qu’il aurait normalement dû naître le 1er novembre. Au 1er novembre, il aura donc deux mois d’âge réel, mais en âge corrigé, il sera considéré comme un nouveau-né.

Impact variable des naissances prématurées

En règle générale, plus un bébé reste au chaud dans le ventre de sa mère, moins il subira de conséquences. En effet, les fonctions vitales telles que la respiration, la digestion et le développement neurologique atteignent leur maturité à la fin des 9 mois de grossesse (41 semaines d’aménorrhée). Un enfant prématuré n’ayant pas atteint le même stade de développement qu’un enfant né à terme présente donc une immaturité plus ou moins prononcée selon son âge gestationnel et son degré de prématurité.

Les problèmes respiratoires sont courants en cas de prématurité. Une assistance par ventilation nasale ou par sonde peut s’avérer nécessaire. Deux médicaments ont considérablement amélioré le pronostic respiratoire : les corticoïdes intraveineux administrés à la mère avant l’accouchement et le surfactant administré au bébé pendant son séjour en réanimation, favorisant la maturation pulmonaire.

Le bébé prématuré n’a pas encore acquis le réflexe de succion et ne peut pas coordonner la déglutition et la respiration. C’est pourquoi il est alimenté par sonde jusqu’à 34 semaines d’aménorrhée.

« Le nouveau-né est alimenté très progressivement par une sonde gastrique, on administre ml par ml de lait maternel toutes les heures, puis on augmente graduellement les quantités. Il dispose également d’un cathéter sur le cordon ombilical pour ce que l’on appelle la nutrition parentérale, c’est-à-dire une alimentation par les veines », ajoute le praticien.

Une surveillance neurologique par électroencéphalogramme et IRM est essentielle durant les premières semaines pour détecter d’éventuelles anomalies, particulièrement en cas de grande prématurité, car cela pourrait entraîner, plus tard, certains troubles d’apprentissage ainsi que des problèmes de vue et d’audition.

« L’enfant prématuré est également surveillé en continu avec un scope (moniteur de surveillance) pour sa fréquence cardiaque, sa fréquence respiratoire et sa saturation en oxygène », détaille le pédiatre.

Quel suivi est prévu pour les grands prématurés après leur naissance ?

D’autres complications digestives, hépatiques, rénales ou immunitaires nécessitent une surveillance médicale spécialisée après l’hospitalisation.

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