Le massage shantala, originaire de l’Ayurveda indien, améliore le bien-être général du bébé et consolide les liens affectifs entre l’enfant et ses parents. Cette technique est caractérisée par des effleurements doux et rythmiques effectués par l’un des parents dans un esprit de bienveillance.
Quels bénéfices le massage shantala offre-t-il au nourrisson ?
Le massage shantala apporte de multiples avantages tant sur le plan physique que mental. « D’un point de vue physique, on remarque notamment une amélioration de la circulation sanguine, une stimulation des défenses naturelles, une réduction des tensions musculaires, ainsi qu’une meilleure qualité de sommeil et de digestion. Ce massage aide également à soulager plusieurs troubles courants chez les jeunes enfants, tels que les coliques ou les douleurs liées aux poussées dentaires », explique Charlotte Achard, experte en massage pour la grossesse et le post-partum.
Sur le plan psychologique, le massage shantala offre sécurité et confort au bébé, renforce sa perception de son propre corps. « Ce n’est pas seulement une question de toucher. Chaque geste est accompagné de paroles, ce qui contribue à calmer et détendre le bébé, à libérer les émotions retenues ou à surmonter les traumatismes associés à un accouchement difficile », ajoute la spécialiste.
À quel moment peut-on commencer à masser un bébé ?
Les parents peuvent commencer à appliquer le massage shantala dès le premier mois, en utilisant des mouvements doux et rythmés, souvent avec une huile biologique. Ces techniques visent à calmer l’enfant, stimuler son développement physique et renforcer les liens affectifs.
Avec l’accompagnement d’un professionnel formé à cette méthode et dès le septième jour de vie, il est possible de commencer à habituer le bébé à des sensations douces grâce à des massages très courts. « Ces premières actions peuvent être effectuées avec une boule de pâte de farine et d’eau, appliquée délicatement sur le corps du bébé pour lui rappeler les sensations intra-utérines lorsqu’il touchait les parois de l’utérus avec les mouvements de sa mère », indique Charlotte Achard.
Important : attendez que le cordon ombilical du bébé soit complètement cicatrisé avant de masser son ventre.
Comment se déroule un atelier d’initiation au massage shantala ?
Lors d’une session d’apprentissage, c’est le parent qui effectue le massage sous la supervision d’un professionnel qui lui montre les techniques appropriées. Charlotte Achard propose une à deux séances pour cet apprentissage. « Il y a différentes méthodes. Certains formateurs proposent quatre séances en alternant les zones massées. Dans mon atelier, la deuxième séance permet de revoir les mouvements avec les parents et d’observer les réactions du bébé pour identifier ses préférences », explique-t-elle.
Comment intégrer le massage shantala dans la routine quotidienne ?
Il est recommandé de choisir un moment où le bébé est tranquille et les parents détendus pour que le massage soit efficace. Il est préférable d’éviter les moments juste après les repas à cause des risques de régurgitation. On attend un certain temps après l’alimentation, et on favorise les moments avant le bain ou le coucher pour une relaxation optimale.
La préparation de l’espace est cruciale. Le massage se pratique au sol, sur un matelas, dans une pièce calme avec une lumière douce et une température agréable (23 à 25°C). Avant de commencer, le parent doit se laver et réchauffer ses mains. Il peut également éteindre son téléphone et préparer à l’avance tout ce dont il pourrait avoir besoin (couches, couvertures, jouets) pour éviter toute interruption. Une musique douce peut être jouée pour créer un environnement apaisant.
Il est conseillé de parler au bébé avant de commencer et après avoir terminé le massage. « Bien qu’il ne puisse pas répondre, il est important de communiquer, ou au moins de frotter ses mains près de son oreille afin qu’il sente l’huile et comprenne que le massage va commencer. Outre le toucher, on stimule également d’autres sens, comme le contact visuel en regardant le bébé dans les yeux ou en lui parlant doucement. Le parent peut aussi nommer les différentes parties du corps qu’il masse pour aider l’enfant à développer sa conscience corporelle », note la spécialiste.
Pour la technique, les pressions doivent être ni trop fortes ni trop légères. Le parent commence par les jambes et les pieds pour habituer le bébé, puis continue avec le torse, le ventre, les bras, le dos et le visage. « La durée du massage augmente progressivement. Le parent ajuste ses gestes selon les réactions du bébé, ce qui lui permet d’identifier ses préférences. Cependant, patience est parfois nécessaire car trois à quatre séances peuvent être requises avant que l’expérience devienne plaisante pour l’enfant et son parent », précise Charlotte Achard.
Peut-on utiliser des huiles pour le massage du nourrisson ?
Des huiles sont employées pour faciliter le glissement sur la peau du bébé. Comme chez l’adulte, il est nécessaire de tester l’huile sur une petite zone, telle que le pli du coude, pour détecter d’éventuelles réactions allergiques. Il est recommandé d’utiliser des huiles naturelles, biologiques et végétales comme :
- l’huile de sésame, bénéfique en hiver pour son effet réchauffant ;
- l’huile de jojoba, adaptée aux peaux sèches et sensibles ;
- l’huile de coco, rafraîchissante (à réchauffer entre les mains avant utilisation) ;
- l’huile d’amande et l’huile de calendula, connues pour leurs propriétés apaisantes et anti-inflammatoires, utiles pour calmer les irritations et hydrater la peau.
« On choisit l’huile en fonction du tempérament du bébé. Par exemple, une huile apaisante est préférée pour un bébé très actif. Toutefois, l’utilisation des huiles essentielles est à éviter chez les nourrissons car elles peuvent être irritantes et inappropriées pour leur peau sensible », ajoute Charlotte Achard.
Massage shantala : quand faut-il éviter de masser le bébé ?
Le massage shantala doit être différé dans certains cas, notamment :
- si le bébé dort ;
- s’il est malade (fièvre, infection, éruption cutanée ou rougeurs) ;
- si le cordon ombilical n’est pas encore cicatrisé ;
- si le parent n’est pas disponible ou détendu ;
- si l’enfant montre des signes d’inconfort (pleurs, gémissements, agitation, bâillement…) ou de somnolence.
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