Il est fréquent que les parents prennent plaisir à réciter des comptines à leurs enfants. Cependant, une écoute attentive de ces paroles révèle parfois que ces chansons ne sont pas aussi innocentes qu’elles le semblent. Analysons cela de plus près.
Elles ont bercé notre enfance et aujourd’hui, c’est à notre tour de les transmettre : “Dansons la capucine”, “Il était une bergère”, “Le Bon roi Dagobert”… Ces mélodies semblent anodines. Pourtant, les comptines peuvent parfois révéler une nature moins douce que prévue. Par exemple, le chat de la Mère Michel qui est vendu ou pendu, ou les allusions plus osées présentes dans “Au clair de la lune”… Certaines d’entre elles, issues de traditions populaires ou révolutionnaires, intègrent des éléments de violence comme dans « Il était une bergère » ou « Ne pleure pas Jeannette ». Les comptines cacheraient-elles donc des vérités plus sombres ?
Néanmoins, cela ne doit pas nous empêcher de partager le plaisir de les chanter avec nos enfants ! Leur rythme et leur musicalité en font des chants légers et joyeux.
Dansons la capucine
Apparue dès 1868, cette comptine est souvent chantée en formant une ronde. Elle évoque des thèmes sensibles comme la pauvreté : « y’ a pas de pain chez nous ». Elle raconte également l’histoire d’une voisine riche dont la maison brûle : « Maman, pourquoi elle pleure la voisine ? », et la réponse : « Parce que sa maison est en feu ». Un autre vers dit : « Y’a du plaisir chez nous, on pleure chez la voisine, on rit toujours chez nous ».
Maman les p’tits bateaux
La chanson « Maman les p’tits bateaux », adaptée du roman « Peter Ibbetson » de George du Maurier en 1891, montre une interaction moqueuse entre une mère et son enfant. Après plusieurs questions naïves de l’enfant, la mère répond par « mais oui mon gros bêta… ». Cette réponse n’est guère conforme aux principes d’une éducation bienveillante.
Le Bon Roi Dagobert
La chanson « Le Bon Roi Dagobert », datant de 1750, met en scène le roi Dagobert et son conseiller Saint-Éloi, et contient des références à la période révolutionnaire destinées à se moquer de la monarchie. Le vers le plus célèbre, « Le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l’envers », amuse beaucoup les enfants. Une autre ligne, « Le bon roi Dagobert craignait fort d’aller en enfer », reçoit la réplique de Saint-Éloi : « Je crois bien, ma foi, que vous y irez tout droit ».
C’est la Mère Michel
La comptine « C’est la mère Michel », populaire depuis 1820, fait référence au chantage fréquemment utilisé envers les enfants : « Donnez une récompense, il vous sera rendu ». La ligne « Si vous m’rendez mon chat, vous aurez un baiser » suggère l’utilisation de charmes pour obtenir quelque chose. Selon les versions, le sort du chat est également sombre : « Votre chat sera vendu ou pendu ». Assez cruel, effectivement.
Pourquoi la Souris verte se transforme en escargot tout chaud ?
La chanson « Une souris verte », connue depuis le XVIIIe siècle, évoque la guerre de Vendée lors de la Révolution française. La souris verte symbolise un officier vendéen capturé par les républicains. Après avoir été présenté à ses supérieurs, il subit la torture et est finalement exécuté. À la fin, le soldat républicain reçoit une pièce de monnaie comme récompense.
Quelle comptine a la signification la plus sombre ?
Il était une bergère, datant de 1860, raconte l’histoire d’une bergère qui, en colère, tue son chaton. Plus troublant encore, elle n’est pas punie par son père pour cet acte violent. Un autre sens caché réside dans l’expression « Laisser le chat aller au fromage », qui en vieux français signifiait « perdre sa virginité avant le mariage ». Une allusion clairement coquine.
Quel est le sens caché de Au clair de la lune ?
Cette célèbre chanson du XVIIIe siècle, « Au clair de la lune », cache un double sens du début à la fin. Le garçon, incapable de travailler faute de lumière, demande de l’aide à Pierrot qui, étant déjà couché, lui suggère de voir la voisine. Le sens caché ici fait référence à l’intimité des personnages. La plume, dérivée de « lume », lumière, et la chandelle, sont des symboles phalliques. La métaphore du feu symbolise la passion et l’ardeur sexuelle, tandis que l’expression « On bat le briquet » signifie faire l’amour. Et « Lubin » : un moine perverti. Cette comptine est loin d’être une simple ode à Pierrot !
Nous n’irons plus au bois
Nous n’irons plus au bois, une ronde enfantine créée en 1753 par Madame de Pompadour, évoque le libertinage sous Louis XIV et la fermeture des maisons closes avec la phrase : « Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez ».
Ne pleure pas Jeannette
Cette comptine tragique raconte l’histoire de Jeannette, amoureuse de Pierre emprisonné. Ses parents souhaitant la marier à un prince ou un baron, elle est profondément malheureuse. Elle demande à être pendue avec Pierre pour échapper à ce destin triste. La chanson se termine ainsi : « Et l’on pendouilla Pierre, et sa Jeannette avec ».
Un petit cochon
Dans la chanson « Un petit cochon », la souffrance du cochon est évidente. Il est d’abord pendu au plafond, puis on lui tire la queue à cinq reprises pour qu’il produise des œufs, du lait, et même de l’or, accentuant la brutalité de l’acte.
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